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Chapitre 3 L'étape de la maturité

L'adolescence Cette étape constitue le début de la maturité. Elle boucle l'étape de l'enfance et annonce le commencement de l'étape de la responsabilité qu'Allah a assignée à l'être humain avec tout ce qu'elle comporte et entraîne de récompenses et de châtiments.
Chapitre 3 L'étape de la maturité

 L'adolescence

Cette étape constitue le début de la maturité. Elle boucle l'étape de l'enfance et annonce le commencement de l'étape de la responsabilité qu'Allah a assignée à l'être humain avec tout ce qu'elle comporte et entraîne de récompenses et de châtiments.


Les psychologues laïcs, ainsi que certains textes de la législation (islamique) dénomme adolescence la période de six à sept années (ou plus, selon la différence de la durée de l'étape de l'enfance que nous avons remarquée) qui marque le début de l'étape de la maturité.


Les recherches laïques confèrent à la période de l'adolescence une importance différente de celle qu'elles attachent à l'étape de l'enfance. D'après elles, schématiquement, deux principaux traits caractéristiques marquent cette étape: l'indépendance et la turbulence de la personnalité.


Indépendance, car l'adolescent commence à se sentir indépendant de sa famille.(79) Turbulence, à cause de l'agitation, de la versatilité ou de l'hésitation qui marque l'attitude de l'adolescent avant qu'il parvienne à sa position finale vis-à-vis de son avenir intellectuel, idéologique, économique ou social. Par ailleurs il est normal que le sentiment d'indépendance soit concomitant de l'agitation, étant donné que l'adolescence est une période transitoire entre l'étape de l'enfance et celle de la maturité, entre la dépendance et l'autonomie.

 

Si nous retournons à la législation islamique, nous remarquerons qu'elle procède par étapes progressives d'entraînement de l'individu à cette indépendance. Ainsi, on commence à entraîner l'enfant à une sorte de responsabilité vers la fin de l'étape de la première enfance. Cet entraînement s'amplifie peu à peu dans la seconde étape de l'enfance pour atteindre ce que nous avons appelé une "quasi-responsabilité" ou une responsabilité quasi obligatoire, prélude à la transition vers l'étape de la responsabilité totalement obligatoire. Vu l'importance de cette transition avec tout ce qu'elle comporte de "turbulence", la législation islamique y poursuit ses recommandations pédagogiques à ce sujet, la reliant aux deux étapes de l'enfance, et faisant de ces trois étapes (la première enfance, la seconde enfance et l'adolescence) une unité ou une chaîne à maillons reliés quant à leur réceptivité ou soumission à l'entraînement.

Ici nous nous devons de rappeler de nouveau que l'étape de la "responsabilisation", c'est-à-dire le fait que l'individu encaisse les conséquences de ses obligations (récompenses ou châtiments de ses actes, décernés ou encourus dans le monde ici-bas ou dans la Vie future) commence avec le tout début de l'adolescence et dès son apparition. Toutefois la législation islamique ne sépare pas le stade de l'adolescence de la chaîne qui compose la période de "l'entraînement" - lequel caractérise surtout les deux étapes de l'enfance - tout en adaptant celui-ci (l'entraînement) au degré du développement mental de l'individu dans chaque maillon (étape) de ladite chaîne. Cela signifie que l'adolescence est, elle aussi, susceptible de former ou d'amender (réformer) des comportements, lors même que l'adolescent assume la responsabilité de toute sa conduite et de tous ses actes. En d'autres termes, le sentiment d'indépendance qu'éprouve l'adolescent et son passage d'une étape à une autre requièrent à leur tour un certain entraînement en vue de compléter la cohésion de sa personnalité. C'est du moins ce qui ressort d'un précédent texte que nous avons eu l'occasion d'entrevoir:

«L'enfant joue pendant sept ans, apprend le livre pendant les sept ans suivants et le licite et l'illicite au cours des sept ans qui suivent».(80)

Cela implique donc que l'individu a appris le licite et l'illicite dès le début de l'étape de la maturité (qui couvre les derniers sept ans: 14-21), ou même qu'il en a eu quelques notions déjà pendant la seconde étape de l'enfance (la deuxième période de sept ans) de sorte qu'il assume la responsabilité de ses actes dès le début de l'adolescence et non à son terme. Par conséquent, l'énoncé «apprend le licite et l'illicite pendant sept ans» signifie qu'il apprend ce qui lui aurait échappé avant, ou bien la nécessité d'insister sur la poursuite de l'entraînement - en raison de la zone de turbulence que représente le stade de l'adolescence - pour compléter ou parfaire la formation de la personnalité.

Cette indépendance incomplète qui caractérise l'adolescence se dégage plus clairement d'un autre texte que nous avons déjà aperçu: «L'enfant est maître pendant sept ans, esclave pendant, sept ans et vizir (ministre) pendant sept ans».(81)

Le texte recourt ici à une métaphore "vizir" pour mieux définir le champ de compétence de l'adolescent. En effet le vizir jouit d'une sorte d'autonomie dans les décisions qu'il prend, mais cette autonomie n'est pas aussi complète que celle du chef de l'état par exemple, auquel appartient le dernier mot. Lorsque nous renvoyons cette figue de rhétorique (vizir), au terme qu'elle exprime "adolescent", il apparaît que celui-ci tout en se sentant indépendant dans ses décisions, doit se soumettre au droit de regard du "chef de l'état", en l'occurrence l'entraînement, lequel est à même de mettre un terme à sa turbulence et à compléter l'indépendance de sa personnalité.

Maintenant, ayant formé une idée de la conception islamique de l'adolescence, il nous faut en déterminer deux aspects importants: le début de celle-ci et la responsabilité qu'elle implique.

Ces deux aspects sont d'autant plus importants que la conception islamique diffère complètement de celle laïque sur la détermination de l'étape de la maturité et les diverses responsabilités qui en découlent: les responsabilités de la fonction de l'homme sur la terre, en ce qui concerne les Musulmans; les responsabilités générales et leur rapport à la continuité de l'apprentissage, et à la détermination des niveaux du développement mental, en ce qui concerne tous les hommes.

Ainsi alors que la psychologie laïque distingue entre la puberté et la majorité et fixe l'âge de 18 ans comme le début de celle-ci et de la prise de la responsabilité, la législation islamique a lié la majorité à la puberté, c'est-à-dire qu'elle a fait des deux une seule et même étape sur le plan du développement physique et mental et sur le plan des responsabilités subséquentes. Cela revient à dire que la psychologie laïque exempte les pubères de 13 à 15 ans de toute responsabilité dans leur conduite tant qu'ils n'auront pas atteint l'âge de 18 ans. Certes l'âge de 18 ans marque un stade de développement important dans la législation islamique aussi, comme nous allons le voir, mais il ne revêt pas la même importance vitale que la puberté, laquelle annonce le début d'une étape de développement mental et physique qui qualifie l'adolescent pour assumer des responsabilités.

Nous avons vu dans la première étape de l'enfance que l'âge qui marque un certain stade de développement varie d'un enfant à l'autre entre 5, 6 et 7 ans. Nous avons remarqué aussi que cette variation se reflète sur la seconde étape de l'enfance. Nous allons voir qu'elle s'étend également à la troisième étape, laquelle débute à l'âge de 13, 14 ou 15 ans.

Ainsi le texte islamique fixe à l'âge de 13 ans le début de la puberté et de la responsabilité avec tout ce que celle-ci entraîne de récompense et de châtiment :

«Lorsque l'enfant atteint l'âge de 13 ans, sa bonne action est comptabilisée, sa mauvaise action aussi, et il sera puni pour celle-ci».

Dans un autre texte, l'adolescent a droit aux mêmes récompenses et châtiments à un âge qui oscille entre 13 et 14 ans :

«À quel âge de l'enfant les peines prescrites lui seront appliquées?, demanda-t-on à l'Imam (p).

- À l'âge de 13 ou 14 ans, répondit l'Imam (p)(82).

Il va de soi que l'oscillation entre 13 et 14 ans explique la différence du développement d'un enfant à l'autre.

Un troisième texte détermine l'âge de 15 ans comme le début de cette étape en l'absence de l'apparition des caractéristiques physiologiques typiques de la puberté (la production de sperme, la pilosité etc. :

«Le garçon n'a pas le droit d'effectuer des opérations de vente et d'achat, ni ne sort de l'état de l'orphelinat avant d'avoir atteint l'âge de 15 ans, si les signes de la puberté n'étaient pas apparus avant».(83)

Ici l'âge de 15 ans est la dernière limite en l'absence des critères physiologiques de la puberté.

Et il semble que c'est la production de sperme qui constitue le critère dominant de l'avènement de la puberté, d'après te texte suivant :

- «Quand l'orphelin sort de son état d'orphelinat?», demanda-t-on à l'Imam (p).

- Lorsqu'il atteint l'âge limite, répondit-il.

- Et quel est cet âge limite?, lui demanda-t-on encore.

- Lorsqu'il produit de sperme, trancha l'Imam (p)».(84)

Ce texte est confirmé par un autre dans lequel l'Imam (p) déclare :

«La cessation de l'état d'orphelinat de l'orphelin intervient avec sa production du sperme, et c'est la date limite».

Mais en l'absence de la production de sperme, c'est la pilosité pubienne qui devient le critère principal de la puberté. C'est ce qui ressort de l'avant-dernier texte précité, lorsqu'on demanda à l'Imam (p) : «Et que faire si l'orphelin a dix-huit ou plus ou moins sans avoir de sperme?», il (p) répondit:

«S'il atteint l'âge de la puberté et que la pilosité pubienne apparaît sur lui, il sort de l'état d'orphelinat».

En bref, il ressort de ce qui précède que la puberté commence à l'âge de 14 ans, selon toute probabilité, avec l'apparition des critères physiques ci-dessus mentionnés, mais en leur absence, c'est l'âge de 15 ans qui devient le critère de la puberté.

Ceci concerne les garçons. Quant aux filles, c'est l'âge de neuf ans qui débute l'étape de la maturité et de la responsabilité religieuse.


source : sibtayn
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