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Education des enfants: le respect

[Et dis à mes serviteurs de ne s’exprimer qu’avec les meilleures paroles]Le site des Imams Al Hassan et Al Houssein pour le patrimoine et la pensseé islamique. (sourate al-Israa', verset 53) L’amour de soi L’amour de soi est un instinct puissant chez l’être humain et l’éducateur fera bien d’utiliser cet instinct pour cultiver les qualités morales chez l’enfant. Si cet instinct est correctement guidé et exploité, l’épanouissement et le développement de l’enfant seront d’autant plus réussis et s’a
Education des enfants: le respect

[Et dis à mes serviteurs de ne s’exprimer qu’avec les meilleures paroles]Le site des Imams Al Hassan et Al Houssein pour le patrimoine et la pensseé islamique.
(sourate al-Israa', verset 53)
L’amour de soi
L’amour de soi est un instinct puissant chez l’être humain et l’éducateur fera bien d’utiliser cet instinct pour cultiver les qualités morales chez l’enfant. Si cet instinct est correctement guidé et exploité, l’épanouissement et le développement de l’enfant seront d’autant plus réussis et s’accompagnera du bonheur de vivre.

Un enfant dont l’amour de soi serait mis à mal par l’irrespect et le mépris, se verrait rapidement dépourvu de la confiance en soi nécessaire à la vie familiale et sociale. Il deviendrait bientôt déprimé et psychopathe.
Le respect envers les autres
Le respect envers les autres fait partie des qualités dont était pourvu le saint Prophète de l’islam, Mohammad (Pslf). Quand il avait la visite d’une personne, il posait sa tunique sur le sol afin qu’elle s’assit et il installait son oreiller afin qu’elle fut confortablement installée (Bihar al-anwar, t.6, p.151).

Lorsqu’un compagnon venait le voir, il s’asseyait avec lui jusqu’à ce que l’homme se lève lui-même. Et quand le compagnon voulait lui serrer la main, le saint prophète (Psl) et sa pure famille, lui donnait la main et ne la retirait pas tant que cet homme la retire lui-même (Bihar al-anwar, t.6, p.152).
On rapporte de l’Imam Baqir (Psl) : « Parlez avec les gens de la manière dont vous  préférez qu’ils vous parlent avec » (Wasa’il, t.4, p.93)
On rapporte d'Abi Abd Allah (Psl) : « celui qui fait montrer du respect envers son frère musulman, c’est comme s’il avait fait montrer du respect envers Dieu exalté soit-Il » (Wasa’il, t.4, p.97)
Par ailleurs, en aucun cas un musulman n’est autorisé à ridiculiser son frère musulman et l’on rapporte du saint Pr ophète de l’islam (Pslf) : «N’humiliez pas même un seul musulman car même le plus petit (médiocre) d’entre eux est grand auprès de Dieu » (Recueil de Warram, t.1, p.31).
Il existe d’innombrables textes religieux, qu’il s’agisse de versets coraniques ou de procès-verbaux, qui invitent expressément à respecter les gens.
Le respect envers l’enfant
Concernant les parents, élever son enfant avec respect, en le considérant comme un membre à part entière de la famille et en respectant ses besoins et ses désirs, renforceront chez lui son indépendance d’esprit et sa confiance en soi.

La personnalité de l’enfant se construit progressivement, depuis l’allaitement jusque l’apprentissage des cinq sens, de l’usage de la parole et le développement de l’entendement. Il convient que les parents suivent pas à pas les progrès de l’enfant et l’accompagnent dans l’édification de sa personnalité.

Le prophète de l’islam (Pslf) résume le programme éducatif en une phrase :
« Respectez vos enfants et améliorez leurs manières » ( Bihar, t.23 , p.114).
Le programme éducatif
La première étape de ce programme pour les parents consiste à considérer leur enfant comme un véritable être humain miniature et non pas comme un poussin qui mange, boit et dort.

L’enfant a sa propre personnalité même s’il est impuissant et faible. Le rôle des parents est de couver les potentialités de leur enfant, de les développer et de leur permettre de s’exprimer puis de rendre ce potentiel effectif et opérationnel.

De cette façon, les enfants qui évolueraient dans un environnement familial où les parents méprisent ses activités enfantines, utilisent la méthode de la terreur et de la violence, se verraient bientôt privés d’une croissance psychologique normale et souffriraient d’une déficience de capacité intellectuelle, de confiance en soi et d’utilisation de la parole.
Le jeu : un moment de progrès
L’une des occupations favorites de l’enfant est le jeu. C’est un instinct puissant qui anime l’enfant et résulte de sa curiosité. Par exemple, l’enfant aime à étaler ses jeux dans sa chambre, puis à les ranger à nouveau, et il peut recommencer ce processus plusieurs fois.

Le jeu a pour l’enfant un rôle stabilisateur significatif au niveau psychologique et physique. Outre qu’il satisfait ainsi un instinct duquel il ne peut s’abstraire, l’enfant s’adonnant au jeu stimule sa curiosité, renforce sa compréhension des phénomènes physiques simples, favorise le développement de sa capacité d’innovation, enfin solidifie sa musculation et améliore sa maîtrise des nerfs.

Quand un enfant s’amuse, par exemple, à construire un château de sable, il exerce ses capacités mentales et manuelles tel que le ferait un architecte ou un maçon, et quand il se heurte à un obstacle, une difficulté ou un écueil, il cherche à l’éviter, le contourner ou à l’éliminer. Il est donc déplacé pour les parents d’humilier l’enfant et de le ridiculiser en ces occasions car le mépris provoquera chez l’enfant un sentiment de nullité tout à fait nuisible. L’enfant, tout comme les adultes, suit un cheminement intellectuel propre, même s’il peut être plus élémentaire et aléatoire que celui des adultes.

Quand l’enfant s’efforce de monter sur une chaise ou de remplir un seau de sable, l’enfant s’est défini un objectif, un moyen pour l’atteindre et fournit l’effort nécessaire pour y parvenir.

Dans ce cas, si les parents ne lui donnent pas l’occasion d’accomplir la « mission » qu’il s’est assigné et interrompent brutalement son programme, il se sentira méprisé et considérera que son programme n’avait pas la valeur qu’il lui prêtait en premier abord. Par conséquent, il est recommandé aux parents d’accorder à leur enfant une opportunité suffisante pour mettre en œuvre leur programme de jeu, quand bien même cela peut paraître plus long que le temps qui aurait été imparti à une personne adulte.
On rapporte ainsi de l’Imam as-Sadiq (Psl) : «l’enfant joue sept ans, il apprend le livre sept ans, et il apprend le licite et l’illicite sept ans » (Usul al-Kafi, t.6, pp.46-47).
On rapporte encore de lui : « laissez votre enfant jouer pendant sept ans » (Usul al-Kafi, t.6, pp.46-47).

En conclusion, on peut rappeler le procès-verbal du Saint Prophète (Pslf) :
«ne considérez pas (vos enfants) bêtes et ignorants, ni stupides et incapables»
La prière
Il ne fait pas de doute que l’enfant a besoin des recommandations des parents pour distinguer le bien du mal. Il convient de lui faire comprendre ses bonnes actions par un encouragement tout en leur faisant comprendre leurs mauvaises actions par une réaction appropriée.

Toutefois, les « il faut » et « faut pas » ne doivent pas excéder la sage limite. Une insistance inconsidérée de la part des parents se transforme bien vite en une forme d’irrespect, qui provoquerait inévitablement une réaction inverse de la part de l’enfant. Certains parents sont si impliqués dans les mouvements et les actes de leur enfant que celui-ci devient chaque jour de plus mauvaise humeur et se comporte à l’opposé des recommandations parentales.
On rapporte de l’Imam Ali (Psl) : « l’excès de remontrance attise le feu de l’insubordination » (Tuhaf al-‘uqul, p.84)
Le blâme permanent des parents vis-à-vis de l’enfant conduit à un abaissement de sa personnalité et ce dernier cherche tout naturellement à protéger son intégrité personnelle en refusant d’un bloc le message parental bienveillant en même temps que la manière regrettable qu’ils utilisent pour imposer leur point de vue. La méthode éducative consistant à humilier l’enfant en le poussant dans ses retranchements produira des fruits médiocres qui déclencheraient également des conséquences détestables pour l’environnement familial dans les années à venir.
On rapporte de l’Imam Hassanal-Askari (Psl) : « l’insolence de l’enfant vis-à-vis de son père pendant l’enfance conduit à l’insatisfaction du père vis-à-vis de l’enfant pendant l’âge adulte ». (Tuhaf al-‘uqul, p.489)
Un comportement poli et respectable des parents entre eux et envers l’enfant aidera ce dernier à distinguer chez lui ce qui est louable d’avec ce qui est détestable. Dès qu’il détecte une habitude ou une action qui susciterait chez les autres et chez ses parents une forme de désaccord et d’irrespect, il s’en détachera afin de préserver l’image respectable qu’il se fait de lui-même, sur la base innée de l’amour de soi.
On rapporte de l’Imam Ali ibn Abi Talib (Psl) : « une personne dotée d’une haute personnalité et d’un esprit noble rabaisse et méprise ses tentations et ses passions » (Safina, p.726)
Nous constatons que la personne noble ne s’accommode guère avec les déviations morales. La valeur qu’il accorde à sa personnalité ne l’autorise pas à commettre des pêchés ou des actions viles et détestables. Une personne désirant être véridique ne mentira pas, une personne désirant être honnête ne volera pas ni d’acceptera de « pot de vin », une personne fidèle sera digne de confiance dans le dépôt et ne trahira pas sa parole et le secret des gens. A l’inverse, une personne qui se verrait méprisable et sans valeur, se livrera plus facilement aux vilénies et aux bassesses morales, une impression renforcée par le regard que la société porte sur lui et ses actes. Cette personne pourra alors devenir dangereuse pour la société, car elle générera consciemment le pêché et des actions détestables.
On rapporte ainsi de l’Imam Ali Ibn Abi Talib (Psl) : « N’attend rien de bon chez celui qui se pense méprisable» (Ghurar al-hikam, p.712)
Par conséquent, il revient aux parents d’éduquer leurs enfants de façon à développer en eux un sentiment de personnalité et d’indépendance, en les acceptant comme un membre à part entière de la famille, de façon à ce que les enfants, d’eux-mêmes, s’efforcent à accepter les bons conseils, à faire le bien et à éviter les mauvais comportements et les pêchés.

Un enfant avec une telle personnalité s’éduquera lui-même, avec l’aide des parents, dans un respect mutuel. C’est pourquoi les parents, en se plaçant à la place de leur enfant et en justifiant ses mouvements par des considérations adaptées au monde enfantin, et non pas sur des arguments développés généralement par des adultes, pourront expliquer à leur enfant la raison de leur prise de position par rapport à un fait précis et ce faisant, s’attirer sa confiance et capitaliser son amour.
Rappelons alors le propos du saint Prophète (Pslf) : « respectez vos enfants et améliorez leurs manières »
Par exemple, lors d’une réception, le père est occupé à discuter avec les invités. Lorsque son enfant entre dans le salon et que les invités saluent l’enfant, il convient que le père accueille favorablement le respect dont font montre ses invités à l’égard de son enfant.

Si l’enfant se voit respectable et doté d’une personnalité noble et indépendante, il pourra plus tard évoluer plus facilement dans son environnement social. Les petits-fils du saint Prophète, Hasan et Husayn paix sur eux, étaient dotés d’une personnalité si haute qu’alors qu’ils n’avaient que six ans, le saint Prophète fit acte d’allégeance avec ces deux enfants (Bihar al-anwar, t.12, p.119).

On raconte que le calife Mamun vint à Bagdad suite au décès du huitième Imam Ali ibn Musa al-Reda (Psl). Le calife allait à la chasse. L’Imam al-Jawad, Mohammad  Ibn Ali, (Psl) avait alors onze ans et se trouvait parmi les enfants dans la rue.
Quand le calife s’approcha, les enfants s’écartèrent mais l’Imam al-Jawad resta où il était. Le calife, attiré par son visage et son comportement remarquable, lui demanda : «pourquoi ne t’écartes tu pas comme les autres enfants ?». L’Imam lui répondit : « la route n’était pas si étroite que ma présence importunât ton passage et exigeât que je m’écartasse. Je n’ai par ailleurs commis aucun pêché qui m’aurait poussé à en fuir la punition, et j’ai le sentiment que le calife ne punit pas les innocents, et c’est pourquoi je suis resté là où je me trouvais ». Le calife demanda alors : « quel est ton nom ? » Il dit : «Mohammad ». Le calife dit : « fils de qui ? ». Il dit : «Je suis le fils de ‘Ali al-Reda ». Le calife demanda à Dieu le pardon pour son père et continua son chemin. (Bihar al-anwar, t.12, p.122).
D’une manière générale, la famille prophétique a été éduquée selon ce modèle de hautes qualités morales et l’on peut rappeler à cette égard la personnalité noble et louable de Fatima fille de Mohammad  et de Zaynab fille d'Ali (P) quand elles défendirent les droits de leurs proches et les valeurs de l’islam lors de discours éloquents et courageux.

Il convient donc de cultiver un grand respect à l’égard de ses enfants, qu’ils fussent garçons ou filles, afin qu’ils grandissent accompagnés de leur confiance en soi et d’un sentiment de grandeur morale.


source : alhassanain
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