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Le caractère inclusif de l'adoration:

Lorsque nous observons les différents rites islamiques, nous y trouvons qu'ils incluent tous les aspects de la vie. Les rites ne sont pas limités à des normes spécifiques de rituel, ni à des actes qui incarnent la glorification de Dieu, comme l'inclinaison, la prosternation, l'invocation ou la demande, mais qu'ils ont été plutôt élargis de façon à inclure tous les domaines de l'activité humaine. Le Jihad, par exemple, est un rite, c'est aussi une activité sociale. La Zakât est un rite, c'est en
Le caractère inclusif de l'adoration:

Lorsque nous observons les différents rites islamiques, nous y trouvons qu'ils incluent tous les aspects de la vie. Les rites ne sont pas limités à des normes spécifiques de rituel, ni à des actes qui incarnent la glorification de Dieu, comme l'inclinaison, la prosternation, l'invocation ou la demande, mais qu'ils ont été plutôt élargis de façon à inclure tous les domaines de l'activité humaine.

Le Jihad, par exemple, est un rite, c'est aussi une activité sociale. La Zakât est un rite, c'est encore une activité sociale d'ordre financier. Jeûne est un rite, c'est aussi une discipline alimentaire. Les ablutions et la purification rituelle du corps (ghosl) sont des formes d'adoration, ce sont également des manières (occasions) de nettoyer le corps.

Le caractère inclusif de l'adoration exprime une tendance générale de l'éducation islamique qui veut relier l'homme, dans la totalité de ses activités à Dieu Tout-Puissant; faisant de chaque acte utile une adoration, quel qu'en soit le genre.

Afin d'assurer une base solide à cette orientation, des rites précis ont été établis pour les différents domaines de l'activité humaine, dans le but de préparer l'homme à étendre l'esprit d'adoration à toutes ses activités utiles, et l'esprit de la mosquée en tout lieu de son action: au champ, à l'usine, sur le bateau ou au bureau. Ceci n'est possible que tant que son acte est bon, utile et accompli dans le but d'être agréable à Dieu.

De ce point de vue, la jurisprudence islamique diffère de deux autres tendances religieuses: une tendant à séparer l'adoration de la vie, et une autre consistant à limiter la vie à un cadre étroit d'adoration, comme le font les moines et les mystiques.

 

 

La première tendance, séparant l'adoration de la vie, assigne à l'adoration des lieux précis, prévus à cet effet. L'homme doit, pour rendre à Dieu son dû et l'adorer, être présent en ces lieux. Et cela est tellement vrai, que lorsqu'il les quitte pour les divers domaines d'activités de la vie, il dit «au revoir» à l'adoration, s'engage dans ses affaires et ne s'occupera de l'adoration qu'une fois revenu en ces lieux saints. Cette division entre l'adoration et les diverses activités de la vie paralyse l'adoration et gêne son rôle constructif, consistant à développer les motivations de l'homme, les rendant objectives et lui permettant de dépasser dans les divers domaines de l'activité son ego et ses intérêts personnels étroits.

Dieu, le Très-Haut, n'a jamais demandé à être adoré pour sa Propre Personne, car IL est «Indépendant (ou Autonome)» de Ses adorateurs, ou pour retirer satisfaction d'une telle adoration. Il ne s'est pas donné comme but de l'évolution humaine que l'homme courbe la tête devant Lui en adoration.

Mais IL a voulu, par cette adoration, édifier un homme bon, capable de dépasser son ego, participant à un rôle plus grand dans l'évolution. La réalisation de cet idéal ne peut se faire que si l'esprit d'adoration s'élargit à d'autres activités de la vie. Car cette élargissement, comme nous l'avons déjà vu, signifie une plus grande objectivité dans le but, le sentiment intime d'un comportement responsable, une capacité de dépassement de soi et une harmonisation de l'homme avec son cadre cosmique, avec l'éternité qui l'environne de toutes parts.

De là, la Chariah a distribué les rites dans les différents domaines de la vie, encourageant la pratique rituelle dans tout acte utile. Elle explique que la différence entre la mosquée, qui est la maison de Dieu, et la maison de l'homme ne réside pas dans la construction ni dans la devise, mais la mosquée a mérité d'être la maison de Dieu car elle est le lieu où l'homme pratique des actes qui dépassent son ego et d'où il s'oriente vers un but plus large que celui qui est dicté par la logique de ses intérêts matériels limités. Et ce lieu doit s'élargir pour contenir tous les domaines (toutes les situations) de la vie.

Ainsi, chaque endroit où l'homme accomplit un acte qui dépasse son ego, pour Dieu et pour l'intérêt de tous, est imprégné de l'esprit de la mosquée.

Quant à la deuxième tendance, qui restreint la vie à un cadre étroit d'adoration, elle a essayé de limiter l'homme à la mosquée au lieu d'étendre la signification de la mosquée à tous les lieux témoins d'un acte bon et utile de l'homme.

Cette tendance croit que l'homme vit un conflit intérieur entre l'esprit et le corps, et qu'il ne peut perfectionner l'un qu'au détriment de l'autre.

Il en résulte que pour croître et s'élever spirituellement il doit priver son corps des bonnes choses, restreindre sa présence sur la scène de la vie, lutter continuellement contre ses désirs et ses aspirations dans les différents domaines de la vie, jusqu'à l'obtention de la victoire à travers une longue abstinence et de longues privations ainsi que la pratique de certains rites.

La Chari'ah rejette cette tendance, car elle veut que les rites soient au bénéfice de la vie. La vie ne peut-être confisquée au bénéfice des rites. Dans le même temps, elle insiste pour que l'homme bon déverse l'esprit d'adoration sur tout son comportement et sur toute son activité. On ne peut considérer que cela implique qu'il arrête les activités de la vie et qu'il se confine entre les murs d'un autel. Cela implique plutôt qu'il transforme toutes ses activités en rites.

La mosquée n'est qu'une base d'où un homme prend appui pour diriger son comportement quotidien, mais sans se limiter uniquement à son comportement. Le Prophète (P) a dit à Abu Tharr al-Ghifârî: «S'il est en ton pouvoir de ne boire et de ne manger que pour Dieu, fais-le».

Ainsi, l'adoration est au service de la vie. Sa valeur éducative et son succès religieux sont déterminé par son degré d'élargissement spirituel à tous les domaines de la vie.


source : sibtayn
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