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L'Islam a son propre système de dot.

L'Islam a son propre système de dot.

Section IV

L'un des principes incontestables de l'Islam est qu'un homme n'a pas de droit sur les biens de sa femme, et qu'il n'a pas le droit de l'obliger à travailler. Si la femme travaille et gagne de l'argent, le mari ne peut en disposer sans son consentement. Sur ce point, il n'y a pas de différence entre l'homme et la femme. Contrairement à la coutume qui prévalait en Europe chrétienne jusqu'au début du 20e siècle, la femme n'est pas, du point de vue islamique, sous le contrôle de son mari en matière financière. Elle a une indépendance totale dans ses finances. Bien que l'Islam ait accordé une indépendance économique complète à la femme, et qu'il n'ait donné aucun droit au mari sur la propriété de sa femme, il a pourtant retenu le système de la dot. Cela montre que, du point de vue islamique, la dot n'est pas payée à la femme pour que le mari exploite, par la suite, celle-ci économiquement et utilise son énergie physique. L'Islam a son propre système de dot, qui ne doit être confondu avec aucun autre système. Les objections que les autres systèmes de dot suscitent ne sont pas valables lorsqu'il s'agit du système islamique.

Comme on l'a vu dans le chapitre précédent, le Saint Coran a décrit la dot comme "un cadeau sans contrepartie". Selon le Coran, elle est obligatoire. Le Coran a minutieusement pris en considération toutes les caractéristiques de la nature humaine. Et, afin de s'assurer que ni l'homme ni la femme n'oublient les rôles respectifs qui leur ont été fixés par la nature, il souligne la nécessité de la dot. Le rôle de la femme est de répondre à l'amour de l'homme. C'est bien si elle aime un homme, mais son amour devrait être une réaction à l'initiative qu'il prend lui-même. Si elle tombe amoureuse d'un homme qui ne veut pas d'elle, elle essuiera sûrement un échec, et ce sera un choc et un coup dur pour sa personnalité. Mais si son amour est une réponse à l'amour de l'homme, il n'y aura ni échec, ni choc.

Est-il vrai que la femme n'est pas sincère, c'est-à-dire qu'elle n'est pas conséquente en amour, et qu'on ne peut pas compter sur elle ? C'est à la fois vrai et faux. C'est vrai si l'initiative vient d'elle. Si c'est elle qui tombe amoureuse la première, son amour n'est pas digne de confiance. Elle perdra rapidement son intérêt pour l'homme dont elle est tombée amoureuse. Mais c'est faux si son amour est une réponse à l'amour sincère de l'homme. Car, dans un tel cas, il est peu probable que cet amour se dissipe, à moins que l'homme lui-même se désintéresse d'elle. Là, évidemment, son amour se fanera. Tel est l'amour naturel de la  femme.

C'est à cause du cas de la première sorte d'amour que la femme est notoirement célèbre pour son infidélité, et c'est à cause de la seconde sorte d'amour qu'elle est exaltée pour sa sincérité. Si la société cherche la stabilité et la solidité du lien conjugal, elle n'a pas d'autre alternative que de suivre la façon dont le Coran a prescrit des rôles distincts pour l'homme et la femme. La loi de la dot est en conformité avec la nature, parce qu'elle symbolise le fait que l'amour doit être initialement exprimé par l'homme et accepté seulement comme une réponse positive par la femme. L'homme offre un cadeau comme symbole de son amour et de son respect pour la femme. C'est pourquoi, il est inapproprié d'abroger cette loi qui constitue une section de la loi fondamentale promulguée par la nature elle-même.

Comme nous l'avons remarqué, le Saint Coran a aboli beaucoup de coutumes et d'usages anté-islamiques relatifs à la dot, bien que les gens de l'époque y fussent très attachés. Ce que le Coran a prescrit à cet égard est différent de l'usage en cours à cette époque-là. Pour cette raison, on ne peut pas dire que le Coran n'attache pas d'importance à l'existence ou l'inexistence de la dot. Il aurait pu abolir totalement la dot, mais il n'a pas estimé bon de le faire.

Des critiques

Maintenant que nous connaissons les vues de l'Islam concernant la dot, examinons les objections faites par ceux qui critiquent cette loi islamique.

Un critique écrit : «De la même façon que quelqu'un qui a de l'argent peut le dépenser pour acquérir un jardin, une maison, un cheval ou une mule, on peut le dépenser pour obtenir une femme. Et de même que le prix d'une maison, d'un jardin ou d'un cheval dépend de sa taille, de sa beauté et de son utilité, de même le prix d'une femme varie selon sa beauté ou sa laideur, de sa richesse ou sa pauvreté. Telle est la philosophie de la dot. Il ne peut pas y avoir de vie conjugale sans dépenser de l'argent et sans payer le prix de l'acquisition».

S'il s'agissait d'une coutume occidentale, aurait-il été possible d'échaffauder une telle calomnie contre elle ? Si une personne donne de l'argent à une autre, cela signifie-t-il qu'elle veuille l'acquérir ? La coutume consistant à offrir un cadeau ou donner un présent devrait-elle être abolie ? Le Coran dit que la dot n'est autre qu'un cadeau gratuit. Bien plus, l'Islam a formulé ses lois économiques de telle manière qu'elles ne permettent aucune exploitation économique de la femme par l'homme.

Vous pouvez dire que beaucoup de maris en Orient exploitent effectivement leurs femmes économiquement. Nous l'admettons, mais cela n'a rien à voir avec la dot. Ces maris ne disent pas qu'ils exercent un contrôle total sur leurs femmes parce qu'ils leur ont payé une dot. En réalité il y a d'autres raisons qui expliquent pourquoi, dans beaucoup de cas, les hommes dominent leurs femmes. Pourquoi faudrait-il saborder la loi naturelle au lieu de réformer les hommes concernés ? L'idée sous-jacente de tous les arguments de ce genre est qu'on veut que les Orientaux oublient leur propre philosophie de la vie et leurs modèles humains afin d'être facilement dévorés par les Occidentaux.

Le même critique ajoute : «Si l'on établissait une égalité économique parfaite entre l'homme et la femme, il n'y aurait plus de raison que l'homme soit tenu pour responsable de l'entretien matériel de sa femme et de ses besoins en nourriture et vêtements, et obligé de lui payer une dot. Toutes ces précautions et cette double assurance n'ont jamais été considérées nécessaires dans le cas de l'homme.»

Si nous analysons minutieusement cet argument, il signifie tout simplement que pendant l'époque où la femme n'avait pas le droit de détenir une propriété et ne jouissait pas d'une indépendance économique, la dot et l'entretien financier étaient nécessaires dans une certaine mesure, mais que lorsque la femme a obtenu une certaine indépendance économique, comme l'Islam la lui avait déjà accordée, l'entretien financier et la dot ne se justifiaient plus.

Ce critique semble avoir la fausse impression que la dot est payée tout simplement pour compenser la privation, par la femme, de ses droits économiques. Or la vérité est tout autre. Si l'on fait une brève référence au Coran, on peut facilement connaître la philosophie réelle de la dot.

Un autre critique écrit : «Etant donné que l'homme et la femme ont été créés égaux, le paiement d'un prix ou d'une rétribution n'a pas de raison d'être. De même que l'homme a besoin de la femme, de même la femme a besoin de l'homme. A cet égard ils sont tous les deux sur pied d'égalité. C'est pourquoi il serait désagréable d'imposer à l'un de supporter les dépenses de l'autre. Mais puisque l'homme avait le droit de divorce, et que la femme n'avait pas une garantie de pouvoir vivre avec lui continuellement, on lui a donné le droit de lui demander une sorte de sécurité.»

Il ajoute : «Si l'homme n'avait pas un droit absolu de divorce, la coutume de la dot n'aurait plus aucune justification».

Il ressort clairement de ce qui précède que ces arguments sont non fondés. Une dot n'est ni un prix, ni un salaire. Il ne fait pas de doute que l'homme et la femme ont besoin l'un de l'autre, mais leur position n'est pas la même. La nature les a placés en deux positions différentes.

Il est encore plus aberrant de décrire la dot comme étant une sécurité financière contre le droit du divorce dont jouit l'homme. Et, pour comble, prétendre que c'est là la raison pour laquelle l'Islam l'a prescrite, est le sommet de l'absurdité. Nous voudrions demander à ces gens pourquoi, en premier lieu, l'Islam aurait accordé le droit de divorce à l'homme, pour créer chez la femme le besoin d'une garantie financière ? Si ce droit n'avait pas été accordé, la femme n'aurait-elle pas besoin d'aucune garantie de sécurité ? Bien plus, une telle idée signifie que lorsque le Saint Prophète a fixé une dot pour ses propres femmes, a-t-il voulu leur fournir une sécurité contre lui-même ? De même, lorsqu'il a fixé une dot à sa fille Fatimah al-Zahrâ' au moment de son mariage avec Ali son "frère" et cousin et son plus fidèle compagnon, a-t-il voulu par là assurer la sécurité de sa fille bien-aimée contre son plus fidèle compagnon ?

Si nous admettions, à titre de polémique, que la dot soit une forme de sécurité, alors la question se poserait de savoir pourquoi le Saint Prophète a conseillé vivement aux femmes de réoffrir leurs dots à leurs maris en geste de bonne volonté ? Pourquoi a-t-il décrit un tel geste comme un acte très méritoire et hautement récompensé spirituellement [thawâb] ? Pourquoi a-t-il conseillé que le montant de la dot ne soit pas, autant que possible, important ? Tous ces faits ne montrent-ils pas que le Prophète a considéré la dot comme un cadeau, et qu'il a conçu le geste de sa restitution par la femme au mari, comme un facteur de consolidation des liens de l'amour et de l'amitié entre les deux conjoints ? Si l'Islam avait voulu que la dot constituât une garantie financière, pourquoi le Coran dit-il : «Donnez aux femmes leur dot comme un cadeau sans contrepartie» et non pas «Donnez aux femmes leur dot comme une sécurité» ?

En outre, il semble que le critique en question ait l'impression que la dot, telle qu'elle se pratiquait au début de l'ère musulmane, avait la même forme qu'aujourd'hui. De nos jours, l'usage commun veut que le mari s'apprête à payer, au moment du mariage, une certaine somme d'argent, mais que la femme ne demande pas le paiement immédiat et effectif, sauf dans le cas où une dispute sérieuse se développe entre les deux époux. Cette sorte de dot peut constituer une forme de sécurité. Mais pendant la première époque de l'Islam, l'usage courant voulait que le mari paie effectivement et immédiatement une somme d'argent, auquel cas, on ne peut pas dire que la dot est une sorte de sécurité.

L'histoire montre que le Saint Prophète n'a jamais voulu marier une femme sans lui fixer une dot. Relatons à ce propos l'histoire suivante, mentionnée dans les livres aussi bien chiites que sunnites à quelques nuances près :

Une femme vint voir le Prophète et lui dit :

O  Messager d'Allah ! Acceptes-tu que je devienne ta femme ?

Le Prophète garda le silence. La femme s'assit sur place. Un Compagnon se leva alors et dit :

O Messager d'Allah ! Si tu ne désires pas l'épouser, moi je le ferai !

Le Prophète lui demanda :

Quelle dot lui fixes-tu ?

Je n'ai rien, répondit le Compagnon.

Ce n'est pas juste. Vas à ta maison, peut-être y trouveras-tu quelque chose comme dot.

Le Compagnon s'exécuta, et à son retour il dit :

Je n'y ai rien trouvé.

Retourne à la maison et recherches-y bien n'importe quoi. Une bague en fer suffira.

L'homme repartit à la maison, et à son retour il dit là encore :

Je n'ai rien trouvé, même pas une bague en fer. Mais je suis prêt à offrir en dot ce vêtement qui me couvre maintenant.

Un autre Compagnon, qui connaissait bien le premier, dit alors :

O Messager d'Allah. Par Allah, cet homme ne possède que ce vêtement qu'il porte. Accepte donc qu'il en offre la moitié en dot à cette femme.


source : Plus d'articles La dot et L'entretien
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