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Thursday 28th of March 2024
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La troisième section de l'article, Propagation de L'islam

 


La Conduite Cruelle de Khâlid

 

Les Banû Juthaymah, qui vivaient sur un territoire situé à un jour de marche de la Mecque, avaient déjà embrassé l'Islam, mais aucun d'eux n'était encore venu présenter ses respects au Prophète (ç) alors qu'il se trouvait tout près. Le Prophète (ç) délégua donc Khâlid avec un petit détachement pour une mission de renseignement et avec des instructions formelles l'invitant à éviter de provoquer un conflit.

Khâlid s'était réjoui au fond de lui-même d'avoir cette mission qui lui offrait la possibilité de venger la mort de son oncle Alfaka que les Juthaymites avaient tué en même temps que 'Abdul-Rahmân, père de 'Awf, quelques années auparavant, en pillant une caravane en provenance du Yémen. Khâlid et ses hommes se dirigèrent vers leurs demeures et firent halte à l'extérieur. Un groupe de Juthaymites prit les armes et sortit à leur rencontre, ne sachant pas s'ils étaient des amis ou des ennemis. Khâlid les saluant sur un ton arrogant, leur demanda s'ils étaient Musulmans ou infidèles. Ils répondirent d'une façon hésitante qu'ils étaient des "Musulmans".

«"Pourquoi, donc demanda Khâlid, êtes-vous sortis avec des armes à la main?" "Parce que, répondirent-ils, nous vous avons pris pour des gens de quelque tribu hostile, venus ici pour nous attaquer par surprise". Khâlid leur ordonna sèchement de déposer leurs armes. "Ils offrirent une soumission immédiate, avouèrent qu'ils étaient des convertis et déposèrent leurs armes conformément à l'ordre de Khâlid. Mais celui-ci, mû par l'ancienne inimitié et donnant avidement preuve de sa cruauté sans scrupule qui marquera sa carrière par la suite et qui lui vaudra le titre de "l'Epée de Dieu", les fit prisonniers et ordonna leur exécution». ("Life of Mohammad", p. 135 de W. Muir)

Ali (as) Envoyé pour Réparer l'Effusion de Sang

En recevant la nouvelle de cet outrage gratuit, le Prophète (ç) fut affligé, levant les mains vers le ciel et appela Dieu à témoigner qu'il était innocent de ce que Khâlid avait fait. A son retour, Khâlid, réprimandé vertement, rejeta la responsabilité du massacre sur 'Abdul-Rahmân, mais le Prophète (ç), indigné, repoussa cette accusation, et envoya Ali (as) avec une somme d'argent pour la distribuer parmi les familles des victimes en guise de réparation de l'effusion de sang, et pour leur restituer ce que Khâlid leur avait arraché.

Le généreux Ali (as) exécuta fidèlement sa mission. S'enquérant de la perte et des souffrances subies par chaque individu, il lui paya autant d'indemnité qu'il demanda. Une fois que tout le sang répandu eut été expié, et que toutes les souffrances eurent été indemnisées, Ali (as) distribua l'argent qu'il avait porté sur lui, parmi la population, égayant chaque cur par sa bonté. Le Prophète (ç) applaudit à cette générosité, loua et remercia Ali (as). Khâlid fut blâmé et désavoué.

Le traitement cruel infligé par Khâlid aux Banû Juthaymah laissa toutefois une si mauvaise impression sur les autres tribus qui n'avaient pas encore embrassé l'Islam que les Banû Hawâzin, les Banfi Thaqîf, les Banfi Sa'd et beaucoup d'autres qui pensaient depuis un certain temps déjà à se soulever contre le pouvoir grandissant de l'Islam, voulant maintenant prévenir toute attaque contre eux, décidèrent d'attaquer eux-mêmes.

Sous le commandement de leur chef, Mâlik Ibn 'Awf, les Banû Thaqîf et les Banû Hawâzin rassemblèrent avec d'autres tribus quatre mille combattants à Awtas, une vallée située entre la Mecque et Tâ'if, afin de faire face aux forces du Prophète (ç), si elles osaient s'approcher d'eux. Ils amenèrent avec eux leurs femmes, enfants, troupeaux et bétail qui les suivaient en arrière. Dorayd, un vieux guerrier très âgé, qui les accompagnait dans sa litière, protesta contre cette démarche dangereuse, mais la jeune Mâlik ne prêta aucune attention à ses dires, pensant qu'en présence de leurs familles et pour assurer leur sécurité et préserver leur honneur, les hommes ne tourneraient pas le dos à l'ennemi et risqueraient plutôt leur propre vie en combattant vaillamment jusqu'à la victoire.

La Bataille de Honayn

Les nouvelles alarmantes en provenance de Tâ'if contraignirent le Prophète (ç) à abréger son séjour à la Mecque où il avait été occupé au règlement des affaires publiques pendant une quinzaine de jours, depuis la Conquête, le 20 Ramadhân.

Il quitta donc la Mecque, le 6 Chawwâl de l'an 8 de l'Hégire avec ses dix mille partisans qui étaient venus avec lui de Médine, ainsi que deux mille hommes de la Mecque, qui se portèrent volontaires pour combattre à ses côtés. Comme d'habitude, Ali (as) porta l'Etendard de l'Islam.

Lorsque cette imposante force de douze mille hommes, composée de différentes tribus, chacune dressant son propre drapeau en tête, se mit en marche, Abû Bakr s'exclama joyeusement: «Nous ne serons pas vaincus aujourd'hui par manque de nombre». L'armée arriva au milieu de la nuit près de la vallée de Honayn, située presque à michemin entre la Mecque et Tâ'if.

En même temps, les Banû Hawâzin et leurs alliés, conduits par Mâlik B. 'Awf, ayant avancé dans la vallée de Honayn et pris position dans un endroit sûr commandant le passage étroit qui formait l'entrée de la vallée, attendaient tranquillement l'approche de l'armée du Prophète (ç).

La Fuite des Musulmans

Tôt le matin du 10 Chawwâl, l'armée musulmane commença sa marche vers le Passage. Le Prophète (ç), monté sur sa mule blanche, Duldul, suivait la marche, à l'arrière de ses forces. La colonne la plus avancée, composée des Banî Solaymân et conduite par Khâlid, progressait à une allure mesurée vers le Passage escarpé et étroit. Lorsque les Banû Hawâzin surgirent de leur lieu d'embuscade et chargèrent la colonne de Khâlid impétueusement, celui-ci ne put soutenir le choc et sa colonne, frappée de stupeur par l'assaut, fut brisée et recula.

Le choc fut transmis d'une colonne à l'autre. Toute l'armée, paniquée, prit la fuite. Comme colonne après colonne filaient pêle-mêle devant lui, le Prophète (ç) s'écria: «Où allez-vous? Le Prophète (ç) de Dieu est ici! Revenez! Revenez!» Mais personne ne prêtait attention à ses injonctions. Les compagnons distingués du Prophète (ç), y compris 'Omar Ibn al-Khattâb, avaient pris eux aussi la fuite. Seuls quatre hommes, tous des Banî Hâchim, restèrent avec le Prophète (ç). C'étaient: 'Abbâs et son fils Fadhl, Abou Soufiyan B. Hârith et son frère Rabî'ah.

Les Sarcasmes des Mecquois

Certains des notables mecquois, rendus heureux par ce revers, ouvrirent leurs curs pour faire des remarques vindicatives contre les Musulmans. Ainsi, Abou Soufiyan Ibn Harb dit: «Ils ne s'arrêteront pas avant d'arriver au bord de la mer (dans leur fuite)». Jabala ou Kalda, le frère de اafwân se moqua: «La magie de Mohammad a fait faillite aujourd'hui». Chaybah, un fils de 'Othmân B. Abî Talhah (tué à Ohod) jura qu'il tuerait à présent Mohammad. La confusion alla croissant.

 

Le Retour des Compagnons

A la fin, le prophète (ç) demanda à son oncle 'Abbâs qui tenait sa mule, de crier à haute voix: «ش citoyens de Médine! ش hommes de l'Arbre de Fidélité (allusion à ceux qui firent serment sous l'arbre à Houdeybiyya)! ش vous de la Sourate al-Baqarah (leur rappelant l'hommage qu'ils avaient présenté au moment de leur conversion à l'Islam)!»

La voix de stentor de 'Abbâs, retentissant à plusieurs reprises, fut entendue par les fuyards qui y répondirent par "Labbayk" de toutes parts et amorcèrent un mouvement de retour. Environ cent hommes, tous des Ançârites, arrivèrent au Passage étroit et mirent en échec l'avance de l'ennemi. Le porte-drapeau des Banî Hawâzin, nommé 'Othmân ou Abû Jarwal, qui était un homme d'une taille et d'une stature extraordinaires, et fort bien bâti, s'avança et défia les Musulmans en combat singulier.

Ali (as) s'avança et engagea le combat contre lui. Entre-temps l'armée musulmane se ressemblait peu à peu autour du Prophète (ç). Ali (as) réussit à tuer son adversaire. A présent les deux parties étaient proches l'une de l'autre et se battaient au corps à corps. La bataille était féroce. Le Prophète (ç), qui observait le combat du haut d'une colline, prit une poignée de gravier et la lança en direction de l'ennemi en disant: «Que la ruine se saisisse d'eux!» Tout de suite ils se mirent à trembler et peu après ils prirent la fuite. Les Musulmans les suivirent de près et en tuèrent plusieurs. Les versets coraniques suivants font mention de cette bataille:

«Dieu vous a secouru de nombreux engagements et le jour de Honayn, quand vous étiez fiers de votre grand nombre, mais cela ne vous a servi d rien, et la terre, toute vaste qu'elle est vous paraissait étroite, puis vous avez tourné le dos en fuyant (c'est-à-dire que la terre vous a semblé être trop étroite dans votre fuite précipitée). Dieu fit descendre ensuite la tranquillité sur Son Prophète (ç) et sur les Croyants et IL fit descendre des soldats invisibles. IL a châtié ceux qui étaient incrédules. Telle est la rétribution des incrédules». (Sourate al-Tawbah, 9: 25-26).

Khâlid, toujours d'une cruauté frappante, fut là encore réprimandé pour avoir tué une femme.

La Défaite et la Fuite des Infidèles

La bataille fut gagnée. L'ennemi ayant perdu soixante-dix de ses meilleurs combattants, dont quarante avaient été tués par Ali (as), fuit vers son camp à Awtas. Il fut immédiatement poursuivi par un fort détachement de l'armée musulmane, commandé par Abû Amir al-Ach'arî. Abû Amir, après avoir tué plusieurs adversaires, fut tué lui-même. Son cousin, Abû Mûsâ al-Ach'arî, prit ensuite le commandement et mit l'ennemi en fuite. En fuyant vers Tâ'if celui-ci abandonna son camp qui tomba dans les mains des Musulmans. A part les six mille prisonniers de guerre - y compris les femmes et les enfants, le butin de Honayn et d'Awtas fut comme suit: quarante mille moutons et chèvres, quatre mille "okes" d'argent et vingt-quatre mille chameaux. Les prisonniers et le butin furent transférés à Je'rana, et mis à l'abri en attendant le retour de l'armée de Tâ'if vers lequel les Musulmans étaient en train de progresser.

Le Siège de Tâ'if

Tout de suite après le retour du détachement d'Awtas, le Prophète (ç) partit avec ses armées à travers Nakhlah pour Tâ'if devant lequel il mit le siège. Les Hawâzin et leurs alliés, pour prévenir le siège de Tâ'if, avaient déjà pris des mesures défensives. Le siège se prolongea au-delà de vingt-quatre jours sans produire l'effet escompté, et le Prophète (ç) ayant fait un rêve conclut que les opérations n'auraient pas de succès et se résolut à enlever le siège. Mais en recevant l'ordre de se retirer l'armée commença à grogner, ce qui amena le Prophète (ç) à l'autoriser à lancer un assaut général le lendemain. L'assaut eut lieu comme prévu et les assaillants furent repoussés après avoir subi des pertes. 'Abdullâh, un fils d'Abû Bakr, fut blessé et il mourra des suites de ses blessures quelques années plus tard. Abou Soufiyan, le Chef mecquois perdit un il par le tir d'une flèche. A la fin l'armée fît marche arrière et se retira vers Je'rana où le butin de Honayn était conservé dans l'attente d'être distribué.

La Distribution du Butin de Guerre de Honayn

Malgré le long intervalle entre la bataille de Honayn et la distribution de son butin, aucune tribu ennemie n'était revenue engager des négociations en vue de récupérer ses familles captives, comme s'y attendait le Prophète (ç). Maintenant l'armée, craignant que les tribus ne reviennent et que le Prophète (ç), avec sa nature magnanime, ne leur restitue leurs biens, se pressa autour de lui et poussa des clameurs pour que les dépouilles des récentes batailles fussent distribuées, manifestant son impatience pour le retard de cette distribution.

Exaspéré par leur attitude, le Prophète (ç) leur dit avec indignation: «M'avez-vous jamais vu faux ou malhonnête?» Et arrachant des poils du dos d'un chameau, il ajouta en élevant la voix: «Par Allâh! Je n'ai jamais détourné même l'équivalent d'un cheveu du butin, ni pris pour ma part plus que le cinquième, et même ce cinquième je l'ai dépensé pour votre bien».

Le butin fut toutefois partagé comme d'habitude, à raison de quatre cinquièmes pour l'armée et un cinquième pour le Prophète (ç). Ainsi, quatre chameaux et quarante moutons ou chèvres furent la part de chaque soldat, et trois fois plus, ainsi que quelques captifs pour chaque cavalier.

En tenant compte de l'exultation des nobles des Qorayshites de la Mecque, qui attendaient impatiemment la défaite du Prophète (ç) à Honayn, on peut douter sérieusement de leur foi malgré leur conversion à l'Islam. Pour gagner leurs curs (Sourate al-Tawbah, 9: 60) et pour les faire s'attacher plus solidement à lui et à sa Foi, le Prophète (ç) leur offrit beaucoup de cadeaux et de dons prélevés sur sa propre part (le cinquième du butin), dans le but de les convaincre qu'en se convertissant à l'Islam ils gagnaient plus et perdaient moins.

Ainsi, Abou Soufiyan obtint cent chameaux et cinquante "okes" d'argent. D'autres cadeaux, prélevés toujours sur sa part, furent distribués, selon une proportion adéquate, à Yazîd et Mu'âwiyeh fils d'Abou Soufiyan, à 'Ikrimah fils d'Abû Jahl et à son frère Hârith, à اafwân Ibn Omayyah, à Hâkim B. Hozam, ainsi qu'à d'autres notables. Les bénéficiaires de tels dons sont connus dans l'histoire de l'Islam sous l'appellation les "Amnistiés" (Al-Tulaqâ').

«Parmi cette catégorie de convertis ainsi réconciliés figurait 'Abbas B. Marwân, un poète. Il n'était pas satisfait de sa part et exprima son mécontentement par des vers satiriques. Mohammad le surprit en train de réciter ces vers. "Prends cet homme et coupe-lui la langue", ordonna-t-il. 'Omar, toujours partisan des mesures rigoureuses, allait exécuter la sentence à la lettre et sur place. Mais Ali (as) qui avait mieux compris l'intention du Prophète (ç), conduisit 'Abbâs qui tremblait sur le lieu où était rassemblé le bétail capturé et lui ordonna d'en choisir ce qu'il voulait. "Quoi!", cria le poète joyeusement soulagé de la terreur de la mutilation. "C'est cela que le Prophète (ç) voulait me faire? Par Allâh! Je n'en prendrai rien". Mohammad persista toutefois dans sa générosité et lui envoya soixante chameaux. A partir de ce jour, le poète ne se lassera pas de chanter la libéralité du Prophète (ç)». ("Life of Mohammad", W. Irving, p. 162)

Le Mécontentement des Médinois

Les Médinois, qui avaient vécu plus que quiconque les péripéties de toutes les batailles de l'Islam, se sentirent frustrés par ce traitement de faveur accordé aux Qorayshitesites. Ils le prirent pour une marque de népotisme de la part du Prophète (ç), et d'irrespect pour les services méritoires qu'ils avaient rendus eux-mêmes pendant les années passées de la lutte. Ils grognèrent contre la préférence donnée aux Qorayshites.

Abul-Fidâ' dit: «Une fois la distribution terminée, Thul Khuwayçarah critiqua franchement le Prophète (ç), lequel le qualifia d'homme dont la postérité serait constituée des dissidents (Khârijites); et c'est ce qui arriva effectivement lorsque Harqûs fils de Thul Thaddiyah, un descendant de Thul Khuwayçarah, sera le premier à prêter serment d'alliance contre le Calife Ali (as) et qu'il deviendra dissident ou Khârijite».

Les Médinois Réconciliés

S'étant rendu compte du mécontentement des Médinois, le Prophète (ç) entra sous sa tente en compagnie de Ali (as) et peu après il convoqua les notables de Médine.

Selon W. Ivring, le Prophète (ç) leur dit: «ش vous les hommes de Médine! N'étiez-vous pas en désaccord entre vous-mêmes et n'est-ce pas moi qui vous ai apporté l'harmonie? N'étiez-vous pas dans l'erreur et n'est-ce pas moi qui vous ai mis sur le droit chemin? N'étiez-vous pas pauvres et n'est-ce pas moi qui vous ai rendus riches?» Ils reconnurent la véracité de ces propos. «Voyez-vous?» ajouta-t-il. «Lorsque je suis venu parmi vous, vous m'avez cru, alors que j'avais été stigmatisé (par les Mecquois) comme un menteur; vous m'avez protégé, alors j'étais un fugitif; et vous m'avez aidé, alors que j'étais sans secours! Croyez-vous donc que je sois inconscient de tout cela? Pensez-vous que je sois ingrat? Vous vous plaignez du fait que j'accorde à ces gens-là des cadeaux et que je ne vous en donne pas. C'est vrai, je leur donne des biens de ce monde, mais c'est pour gagner leurs curs attachés à ce monde. A vous qui êtes des hommes vrais, je vous donne moi-même! Ils retournent chez eux avec des moutons et des chameaux, mais vous, vous retournez avec le Prophète (ç) de Dieu parmi vous. Car, par Celui qui détient entre Ses mains l'âme de Mohammad, si le monde entier allait d'un côté et vous de l'autre, je resterais avec vous! Lequel donc, de vous ou d'eux, ai je récompensé le plus?»

Les Ançâr furent si touchés par ce discours du Prophète (ç) qu'ils sanglotèrent à haute voix et que leurs barbes furent mouillées par leurs larmes. Aussi s'écrièrent-ils: «ô Messager de Dieu! Nous sommes contents de ta compagnie et satisfaits de nos parts».

 

 


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